Au cours de l’année 2011-2012, l’Institut Confucius de l’Université Paris Diderot amorce une collaboration avec le Centre de Documentation sur le Cinéma Chinois de Paris (http://www.cdccparis.com). 16 films seront projetés entre les mois de novembre et juin, à raison de deux par mois. Les projections auront lieu dans la Hall aux Farines, sur le campus de Paris Rive Gauche. Chaque film sera introduit par Luisa Prudentino, spécialiste du cinéma chinois et la projection sera suivi d’un débat.
Les rapports entre le cinéma et la littérature en Chine ne datent pas de hier. Dès les années 20, le cinéma se trouve au centre des préoccupations de l’intelligentsia libérale chinoise qui, peut-être sous l’influence de l’Union Soviétique, devenue un modèle pour les progressistes, comprend l’impact extraordinaire de ce nouveau média et les possibilités qu’il peut offrir pour répandre les idées nouvelles. Très vite, le cinéma devient alors l’objet de toutes les attentions de la part de la communauté intellectuelle et artistique, qui voit en lui un formidable outil de divulgation culturelle. La Ligue des Ecrivains de gauche, avec tous les grands noms de l’époque : Lu Xun, Guo Moruo, Mao Dun, Tian Han, etc…, prend les devants dès l’invasion japonaise de la Mandchourie en 1931. Un an après à peine, la Ligue des Dramaturges de gauche emboîte le pas, en adoptant un programme qui incite ses membres à participer à la production cinématographique qui établirait les bases d’un mouvement progressiste dans le cinéma.
C’est ainsi que des écrivains de gauche, des artistes, des intellectuels, entrèrent dans les studios. Depuis, les liens entre le cinéma et la littérature en Chine n’ont jamais cessé de se serrer.