10e Saison (2019-2020)
Films du cycle
The Making of Steel
de Lu Xuechang
Les années difficiles du miracle économique chinois pour les jeunes tout juste sortis de la Révolution culturelle.
Le roman d’Ostrovski sert de fil conducteur au film en montrany l’influence quasi mimétique qu’il a exercé sur les esprits des jeunes Chinois.
C’est le premier long métrage de Lu Xuechang, un réalisateur sorti de l’Institut du cinéma de Pékin en 1990.
vo s/t anglais
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Tian’anmen
de Ye Daying
Au début du mois de septembre 1949, une équipe de l’Armée populaire se voit confier la mission impossible de préparer la place Tian’anmen en vingt-huit jours pour la célébration de la fondation de la République populaire.
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Made in Hong Kong
de Fruit Chan
Hong Kong, été 1997.
La vie des plus démunis dépeinte à travers les difficultés rencontrées par un jeune marginal devenu, pour survivre, collecteur de dettes pour un membre des triades. Son travail lui fait rencontrer des jeunes qui bouleversent son quotidien : un handicapé mental qu’il prend sous son aile, une suicidée et une jolie fille dont il tombe amoureux mais atteinte d’une maladie incurable.
Le film a été écrit et réalisé par Fruit Chan à la veille de la rétrocession de Hong Kong à la Chine. C’est une autre approche du cinéma hongkongais que celle habituelle des films de triades.
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Le Pavillon aux pivoines
de Zhang Ming
Œuvre d’un amoureux de l’opéra kunqu, le « Pavillon aux pivoines » de Yonfan est inspiré de l’opéra adapté du Mudanting 《牡丹亭》du dramaturge Tang Xianzu (汤显祖). Construit sur la trame de quelques scènes et airs célèbres, il évoque l’atmosphère décadente des années 1920-1930, et le raffinement de la culture des vieilles familles de lettrés qui n’en finissent pas de mourir. Le contexte historique est à peine évoqué : l’histoire a un côté immatériel et immémorial qui rappelle les aspects oniriques de la pièce initiale.
Yonfan est un cinéaste hongkongais d’un art recherché qui a soigné tous les détails de la mise en scène, des décors et jusqu’au moindre des accessoires. C’est le premier volet d’une trilogie sur le Mudanting, et c’est le plus réussi.
Le film a été produit par Ann Hui.
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La jeune mariée / The Bride
de Zhang Ming
L’histoire de « La jeune mariée » se passe dans la même région des Trois-Gorges. Le vieux Qi, récemment veuf, tient une petite gargote qui lui permet à peine de vivre. Il se laisse convaincre par un ami agent d’assurance d’épouser une jeune innocente en lui payant une assurance-vie en faveur de son époux, puis de l’éliminer pour toucher la prime. Mais le vieil homme se laisse prendre d’affection pour la jeune femme et rien ne marche comme prévu. Le dénouement final donne au film des allures de fable.
Fable sur les méfaits de la course à l’argent facile sur fond de perte de valeurs traditionnelles, mais Zhang Ming dépasse les clichés, avec humour, en montrant que ces valeurs survivent, sous la forme symbolique d’un ancien chant funèbre du Hubei dont on a retrouvé le manuscrit et qui forme la trame musicale du film.
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Le protégé de madame Qing
de Liu Bingjian
Pendant l’hiver 1999, un jeune garçon arrive à Pékin et trouve du travail dans la boutique de mode de madame Qing qui lui offre aussi une chambre. Elle lui présente sa meilleure amie, mais le jeune homme lui préfère la compagnie d’un de ses amis qui édite une revue consacrée aux graffitis relevés dans les toilettes publiques.
Film original entre documentaire et fiction, il a fait la joie des critiques comme des spectateurs à sa sortie : petite merveille d’intelligence et d’humour, titrait Le Nouvel Observateur, tandis que L’Humanité se félicitait qu’il puisse exister des cinéastes comme Liu Bingjian « dans les marges de la Chine schizophrène ».
Le film n’a rien perdu de sa fraîcheur ni de son actualité.
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